fondant doucement, calé dans la joue"...
Je ne me souviens plus de l'origine de cette expression, et pourtant elle ne m'a jamais quittée !
La cuisine a rythmé ma vie.
Je revois ma grand mère touiller la cancoillotte, ou préparer le goumeau de notre tarte aux pommes ... mon grand père espagnol manger la morue séchée en revenant des champs quand enfants nous nous levions juste...
J'ai toujours vu mes parents cuisiner sur le peu de temps libre qu'ils avaient.
J'ai adoré jouer le rôle de petite main : éplucher, peser, minuter, finir les fonds de casseroles...
Mes souvenirs de voyages ne sont pas des objets ou des visites de monuments historiques mais toujours des rencontres avec le goût, des instants culinaires mémorables, le goût étant indissociable de la mémoire si vous ne le saviez déjà...
Le pastis Quercynois, le gâteau de crêpes à la broche, la ganache au chocolat de Monsieur Bernachon, le thé à la menthe et son secret d'absinthe... la carbonnade, le Panna cotta... me parlent bien plus que le nom même de mes destinations...
Et j'en connais encore si peu..
Je n'ai jamais osé me mesurer à cette recette ancestrale de paella familiale... que je sens encore fumer dans le cabanon du jardin... Et pourtant je me lance dans ce blog ...
Comme ce nom "Lice et Délices", souvenir d'enfance d'un projet jamais abouti (clin d'œil à mon père)...
Entrer en lice, c'est touiller les mots, débattre, faire et refaire, s'exprimer par la cuisine, donner son point de vue et le défendre par le goût ... pour atteindre et offrir le meilleur de soi...
Quant aux délices, ils parlent d'eux-mêmes, c'est l'appel des sens, les plaisirs intenses...
La cuisine fait partie à jamais de ma vie,
Et à l'aube de cette crise de la quarantaine je sais qu'elle sera salvatrice...
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